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Journal d'une préparationnaire
23 août 2010

In the mood for love

Quelqu'un saurait-il expliquer pourquoi il existe sur la planète des personnes assez stupides - je ne me vise presque pas - pour se torturer en insistant comme des boeufs pour que l'ex amoureux décide de revenir ?
Manifestez-vous les mecs. Expliquez moi comment ça se fait que j'agisse n'importe comment (café entre amis : c'est con comme idée).

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Nous parce que voyez vous, hier soir j'étais dans les parages (par les parages, j'entends : pas loin de l'appart de (ex)loulou) avec mes copains les poivrots. Du coup je me suis dit, hé, chouette, jvais appeler loulou, en prétextant que je suis dans le coin tout à fait par hasard hein, et que s'il veut boire un coup c'est gratuit (mes copains sont des poivrots, mais pas des radins). Naïf, le loulou il passe, sauf que oups, j'avais pas pensé à l'aspect il-va-me-voir-dans-mon-plus-bel-état (soit : je-suis-complètement-déchirée-et-je-drague-toutes-les-meufs-qui-passent - oui, j'ai ce petit côté homo refoulée que l'acool révèle...).
Ou Comment s'assurer de ne plus jamais revoir el hombre en dix leçons (ou six litres de bière, au choix).

Voilà quatre mois que yé souis libre (l'accent roumain c'est pour l'effet de style). Au début c'était super chouette, jvais pas vous le cacher. Youpi, je m'épile si je veux, quand je veux; plus besoin de surveiller le téléphone, je vais pas me faire engueuler si je réponds pas. Et puis ouf, j'avais vraiment pas envie de réserver mon week end pour son anniversaire (ok, comme ça, ça fait très égoïste, mais imaginez vous passer deux jours avec des gens bizarres qui écoutent de la musique bizzarre et on des moeurs très, mais alors très étranges, le tout dans une maison de campagne où y'a même pas l'eau courante mais faut quand même enlever ses chaussures en entrant... mmhhh? c'est ce qui me semblait aussi). Et enfin, je peux me taper le premier venu, j'aurai pas de compte à rendre cette fois ci (comment ça c'est ma faute si je me suis fait larguer?) !
Oui, bon, ça c'est les premières semaines. Après on se rend vite compte que loulou, il nous manque un peu quand même. Même beaucoup. Parce que malgré tout, les meilleurs bisous du monde, ben c'est lui l'auteur. Et puis j'ai comme une envie de repasser ma main dans ses cheveux (propres). Et puis il était drôle, et gentil, gentil comme tout - avec moi en tous cas -. Et j'en viens même à regretter toutes ses remarques bien placées (et bien douloureuses aussi) quand je lui prenais tellement la tête qu'il m'aurait bien foutu la tête dans un four. C'est dire quoi.
Sauf que loulou s'il m'a jetée, ben c'est pas pour rien. Loulou il s'en fout que je le regrette, loulou il a sa vie à lui, et elle est bien remplie Loulou il a ses copains (et ses copines, hum), son travail, ses vacances, sa famille, toutes ses lubies, et loulou il s'en fout des états d'âme. Il a pas d'états d'âme d'ailleurs. Admirable. Il se morfond pas, il passe à autre chose et puis c'est tout. Et puis moi, ben adieu quoi. Et bonne continuation ! (ça c'est vraiment la phrase la plus horrible qui puisse exister)

M'enfin, à défaut d'être aimée et chérie, il me reste Balzac. Quoiqu'il est mort, quand même, et il embrasse pas. Ca me laisse plus de temps pour travailler, direz vous.
Au moins je raterai pas mes études pour un mec. C'est déjà ça !

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